L'approche indicielle (sur le S&P 500 ou sur un autre
indice) ne change pas d'idées et de stratégies en cours de route; elle ne se
laisse pas influencer par les émotions, les modes et les opinions du moment.
Le nouveau champion de cette philosophie
d'investissement aux États-Unis s'appelle James O'Shaughnessy. On le décrit
comme l'un des grands quantitativistes et statisticiens des marchés boursiers
des dix dernières années.
À 37 ans déjà, il avait publié les trois ouvrages qui
allaient faire de lui une des références de cette fin de siècle en
investissement.
O’Shaughnessy est un quantitativiste qui prône des
stratégies simples et mécaniques d’investissement, mais qui ne se contente pas
des seuls indices boursiers comme véhicules de placement.
Par exemple, une de ses stratégies préférées consiste
en une sélection de titres qui procède par trois étapes, à l’aide des bases de
données boursières : 1- choisir d’abord toutes les entreprises qui ont réalisé
des bénéfices positifs lors des cinq dernières années; 2- retenir ensuite
celles ayant un ratio cours/ventes annuelles inférieur à 1,5 ; 3- enfin,
identifier dans ce groupe les 25 ou 50 titres qui ont connu la meilleure
performance de leurs cours boursiers lors des 12 derniers mois.
Vous conservez ce portefeuille durant exactement un
an. À la fin de l’année vous refaites le même exercice, afin d’identifier et
de conserver dans votre portefeuille que les compagnies qui répondent à ces
trois critères.
O’Shaughnessy croît que les meilleures stratégies
combinent à la fois un critère de valeur et un critère de croissance
(notamment le momentum des prix). Vous obtenez alors le meilleur des deux
mondes. Grâce au critère de valeur, l'investisseur s'assure de mettre la main
sur des titres qui ne sont pas hors de prix et qui constituent encore de
bonnes aubaines, même si leurs cours ont augmenté considérablement lors de la
dernière année.
L'appréciation des cours du titre lors des 6 ou 12
derniers mois annonce déjà un regain d'intérêt de la part des investisseurs.
Dénicher de bonnes aubaines est une chose, mais dénicher des aubaines qui
commencent à être reconnues par plusieurs investisseurs est encore mieux.
André Gosselin
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